Passer la matinée à rechercher des sorts divertissants pour tenter d'amuser ses élèves ? Fait. Hélas, dans ma grande bonté, je me voulais toujours plus généreuse avec mes élèves ! Pourquoi ? Pourquoi avais-je donc cette tendance incroyable de toujours vouloir leur faire plaisir ? Ces petites têtes blondes ne méritaient même pas que je leur fasse cours de toute façon. Mais j'avais toujours été trop généreuse avec eux. Je leur avais accordé de leur faire des cours. Mais, cela ne semblait pas leur suffire. Ils les trouvaient ennuyeux, parfois lassants et s'ils ne bavardaient pas pendant mon cours -sous peine que je fasse disparaitre leur langue- ils parlaient davantage au réfectoire. Cette belle brochette d'andouilles devaient être la seule de l'établissement à ne pas savoir que je prenais souvent la forme d'un chat noir pour manger davantage. Nous passerons le détail de mon appétit vorace pour nous attarder à la stupidité de mes élèves voulez-vous ?
Mes élèves sont des idiots.
Avec un petit soupire, je me levais de mon bureau, prenant sous mon bras quelques manuels et mes cours avant de me diriger vers ma salle de classe. Je n'avais pas de cours durant cette heure, mais comme j'aimais être à l'heure et que j'avais pris la salle habitude de travailler dans le boucan monstrueux que produisaient les élèves de l'établissement, je me trouvais incapable de travailler au calme, dans ma chambre. C'était malheureux à dire, mais à cause de ses petits monstres sur pattes, j'avais pris de sales habitudes. Je veillais à verrouiller la porte de ma chambre derrière moi et d'un pas vif, alors que je me redressais, je commençais à déambuler dans les couloirs.
J'avais appris, durant l'une de mes escapades parmi des élèves que j'avais eu juste avant le repas que l'on ne se faisait pas un grand avis de ma personne et que, si l'on ne me traitait pas de sorcière maléfique, on me comparait à une vieille mégère insatisfaite sexuellement parlant. Ca ne me choquais pas tant que cela et en fin de compte, ils n'avaient pas vraiment tord, mais je doutais que mon caractère de mégère ait un rapport quelconque avec mon manque d'activité physique de ces dernières semaines. En réalité, je prenais plaisir à les embêter. Voir leurs têtes effarées lorsque je leur donnais un devoir supplémentaire où que je leur rendais une note plutôt basse me procurais une légère satisfaction. Et pourtant, je ne m'amusais pas à les saquer, ce qui, quand on y pense, me rendais encore plus gentille envers eux.
Je m'installais derrière mon bureau et observais la salle vide. Avant, j'étais à la place de ses élèves. Avant, j'étudiais, tout comme eux. Avant, il y avait Maeko aussi. Je soupirais doucement alors que mon regard glissa lentement en direction des fenêtres de la salle. Cette salle n'avait pas été choisie au hasard. D'ici, je pouvais voir quelques arbres qui me rappelaient avec nostalgie mon meilleur ami. Je ne l'avais plus revu depuis ma prise de fonction dans cet établissement et il me manquait cruellement. Mes yeux se perdirent dans le vide et mon esprit flotta quelques secondes vers des souvenirs de jours heureux. Lorsque je revins à moi, je remarquais la présence d'une autre personne dans la salle. Aussitôt, je repris contenance, affichant un air strict.
lex marchait lentement dans le couloir, le regard ennuyé. Il... s'ennuyait, oui. Il n'avait pas cours ce jour avant l'après-midi et déambulait ainsi dans les couloirs. Il pouvait aussi aller dans la salle des professeurs mais ne le faisait pas. Il était tellement ennuyé que lorsqu'il vit une jeune femme entrer dans la "salle de sorts", comme l'indiquait le petit panneau, il sourit et s'approcha à son tour de ladite salle. Elle l'intéressait. Pas la salle, mais la femme. Sans un bruit, il fit coulisser la porte et la referma derrière lui. Il fit quelques pas dans la salle, tel un gros chat, puis s'arrêta à quelques mètres de la jeune femme. Il la fixa, le visage impassible, alors qu'elle semblait être dans ses pensées. Pas très grande, des cheveux d'ébène encadrant un visage adorable, une peau qui semblait de porcelaine, une mignonne et jolie demoiselle. A peine trente ans, d'après son physique. Cependant, elle pourrait être aussi un être magique et avoir un milliard d'années. Alex avait entendu dire qu'il y avait une autre prof d'histoire-géographie qui enseignait les sorts également. Ce devait être elle. Il eut un sourire en coin.
Que voulez-vous ?
Elle était sortie de ses pensées et dévisageait maintenant Alex, l'air rêveur immédiatement remplacé par un autre, strict. Celui d'un professeur qui veut se faire obéir et ne pas se laisser marcher sur les pieds. Bien, pensa-t-il.
Bonjour mademoiselle.
Il gardait son petit sourire sur ses lèvres et ne quittait pas la jeune femme des yeux.
Je venais juste vous parler. Je n'ai pas eu l'occasion de me présenter à vous, je ne fréquente pas la salle des professeurs.
Il n'y allait que pour récupérer les choses qui tombaient dans son casier, comme des devoirs en retard par exemple. Il supportait la présence des autres professeurs mais préférait rester seul, comme à son habitude. Alors il s'enfermait dans sa chambre et travaillait là-bas. Malgré ce qu'on pourrait penser, il ne souffrait pas de cette solitude. Non, il en avait l'habitude, Alex.
#990000. Don't joke with me.
code by Ségo Soyana sur [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
So Hee Lee
Messages : 6 Date d'inscription : 15/06/2014 Localisation : Dans une salle, en train de torturer un élève. Tu veux te joindre à lui peut-être ?
Dossier de l'élève Race: Changelin Dortoir: Année:
Sujet: Re: Filius Flitwick n'a qu'à bien se tenir ! Lun 7 Juil - 15:49
C'était un homme. Plutôt grand, mignon même, il devait avoir entre vingt et trente ans. Nul doute qu'il était professeur et c'était agréable de rencontrer parfois des collègues. Pas que je n'aimais pas mes élèves, mais parfois, j'avais tendance à saturer et ne supportais plus leurs enfantillages. Alors, me retrouver face à un adulte n'était vraiment pas de refus. Bien sûr, je croisais de temps à autres des professeurs, mais je n'avais jamais le temps de discuter, je me contentais d'échanger de vulgaires banalités.
Bonjour mademoiselle.
Mademoiselle ? Voilà un bout de temps que l'on ne m'avait plus appelé de la sorte, alors je ne pu retenir un petit sourire en coin. Bien, en voilà un qui marquait des points ! D'un mouvement lent, je laissais mes deux mains reposer sur le bureau et me penchais légèrement en avant. J'étais toute ouïe. Celui-là avait réussi à capter mon attention et il ne savait sans doute pas la chance qu'il avait !
Je venais juste vous parler. Je n'ai pas eu l'occasion de me présenter à vous, je ne fréquente pas la salle des professeurs.
Comme il était charmant ! Venir me saluer ! Mon sourire s'étira et se transforma peu à peu en celui d'un prédateur qui voit sa proie se débattre dans un piège tout en sachant qu'elle n'en sortira pas saine et sauve. J'avais souvent tendance à agir de cette manière avec les hommes de mon âge. N'allons pas jusqu'à dire que c'était un moyen pour moi de me préserver et que je me cachais derrière une attitude volontairement prédatrice pour éloigner les jeunes adultes qui auraient pu et peut-être seulement, me plaire. Parce que la réalité, c'était que j'aimais cette part de moi, cette apparence que je laissais parfois entrapercevoir l'espace d'un instant... La salle des professeurs, je ne la fréquentais pas non plus. Trop d'idiot qui passaient leur temps à rire de leurs élèves où au contraire, à penser qu'ils étaient tous des saints. Ils semblaient encore parfois trop juvéniles pour comprendre que l'on ne devait pas se forger d'avis sur un élève ni même sur une classe, mais se contenter d'enseigner et d'être le plus impartial possible. J'arrivais encore à excuser le comportement des professeurs principaux qui devaient résoudre des problèmes au sein d'une classe, mais les autres... Moi, je n'avais pas d'avis sur le peu d'élèves que j'avais durant mes cours. Pour moi, ils n'étaient que des élèves et à partir du moment où ils entraient dans ma classe jusqu'au moment où ils la quittait, ils étaient tous logés à la même enseigne. C'était peut-être pour ça que je n'avais jamais voulue devenir professeur principale...
Je ne la fréquente que très rarement, je peux comprendre vos motivations. C'est bien aimable à vous. Lee So Hee, professeur d'Histoire, géographie et sorts. Et vous êtes ?..
lle avait sans nul doute un charmant sourire. Il avait capté son attention. Alex plissa un instant les yeux avant de remettre en place son masque souriant. Un sourire qui n’était pas si innocent que pourrait le présager le physique plaisant de la demoiselle. Le jeune homme vrilla son regard dans celui de l’autre professeur. Le défi avait remplacé l’habituelle froide impassibilité dans ses yeux rouges. Elle était vraiment intéressante…
Je ne la fréquente que très rarement, je peux comprendre vos motivations. C'est bien aimable à vous. Lee So Hee, professeur d'Histoire, géographie et sorts. Et vous êtes ?..
Alex prit le temps de passer sa langue sur ses lèvres avant de répondre, sa voix doucereuse qui avait maintenant quelques accents caressants :
Quelle surprise ! J’enseigne moi aussi l’histoire et la géographie. Je suis Alex Walker, enchantée.
Il était réellement surpris mais se reprit bien vite. Bien sûr qu’il y avait un autre professeur d’histoire-géographie, mais il ne s’attendait pas à le rencontrer. Ou plutôt la rencontrer, dans son cas. Lassé de rester debout, il se dirigea vers une table du premier rang, tira la chaise et s’y assit, le plus près du bureau de So Hee. Beaucoup se seraient trompés. Lee So Hee, quel est le prénom, quel est le nom ? Comme certains Français. Alex avait cependant lu quelques informations sur la jeune femme et en était peut-être avantagé, en tout cas il n’en avait pas conscience. Il continuait de sourire à la demoiselle et la regardait de son regard qualifié de troublant par ses élèves, accoudé à la table.
code by Ségo Soyana sur [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: Filius Flitwick n'a qu'à bien se tenir !
